Photo de pianojohn (Theme Park Review)
Voici un communiqué de presse (via walibi.org), annonçant qu'Eddy Meeùs vient de recevoir une distinction à l'IAAPA (puisqu'il n'est plus de ce monde, c'est son fils qui l'a prise).
L’entrepreneur belge Eddy Meeùs reconnu aux Etats-Unis
Le fondateur de Walibi reçoit le Prix de l'International Association of Amusement Parks and Attractions pour sa contribution au développement des parcs d’attractions
Bruxelles, le 21 novembre 2008 – Au nom de son père Eddy Meeùs, décédé en 2001, Thierry Meeùs a reçu le Prix de l'International Association of Amusement Parks and Attractions (IAAPA).
Fondée en 1918, l'IAAPA (http://www.iaapa.org) regroupe plus de 4500 parcs et acteurs de l'industrie des parcs de loisirs et des attractions issus de plus de 90 pays. À l'occasion de sa réunion annuelle qui s'est tenue cette année à Orlando, Floride, les membres de l'organisation ont tenu à rendre hommage à Eddy Meeùs pour son action en faveur du développement des parcs d'attractions.
Eddy Meeùs est né à Anvers en 1925. Après avoir créé de nombreuses entreprises en Belgique, il partit au Congo où il exploita des plantations de café, de thé et de quinquina: il y géra jusqu'à 5.000 hectares. De retour en Belgique, il acquit une licence de téléski nautique pour le Benelux au début des années 70 qu'il exploita dès 1974 à Bernissart avant de créer Walibi en 1975. Le nom de ce parc vient des trois communes sur lesquelles il s'étendait à l'origine: Wavre, Limal et Bierges. C'est en raison de sa consonance proche de celle d'un marsupial australien, le wallaby, que le kangourou devint l'emblème et la mascotte du parc.
Au cours de sa première saison, Walibi accueillit 47.500 visiteurs. Quelques années plus tard, au début des années 90, le compteur atteint jusqu'à 3,8 millions de visiteurs par an: Eddy Meeùs avait fait de Walibi le plus populaire parc de loisirs en Belgique. C'est encore le cas aujourd'hui.
N'hésitant pas à investir et à réinvestir aussi bien dans les attractions elles-mêmes que dans la publicité, Eddy Meeùs a dû batailler ferme: beaucoup, autour de lui, et notamment parmi les banques, ne croyaient pas à son projet. Mais après avoir été le premier à proposer un prix unique pour l'accès à l'ensemble des activités du parc pendant une journée, il a eu l'intelligence d'innover sans cesse: intégration dans un parc de spectacles, jeux, souvenirs et restauration, "dark ride" (promenade à thème), attraction orchestrée autour des personnages de Tintin (Le Secret de la Licorne, puis Le Temple du Soleil), première rivière sauvage de Belgique, première montagne russe avec looping en Europe,... Fort de ce succès, Eddy Meeùs s'installa en France avec Walibi Rhône Alpes, Walibi Aquitaine,… Chez nous, il racheta notamment Bellewaerde, Océade et Mini-Europe.
En 1998, trois ans avant de disparaître, Eddy Meeùs vendit le groupe Walibi à l'opérateur américain Premier Parks (qui le revendit en 2004 à Palamon Capital Partners – aujourd'hui Star Parks – avant que ce dernier ne le revende à son tour, en 2006, à une filiale de la Compagnie des Alpes, CDA Parks). La même année, en 1998, Thierry Meeùs, l'un des fils d'Eddy, racheta Océade et Mini-Europe: il en assure toujours le développement aujourd'hui et prolonge ainsi la tradition de son père. Chaque année, Mini-Europe attire 308.000 visiteurs et constitue l’un des principaux points d’attrait de Bruxelles pour les touristes de passage.
À travers le prix qu'elle lui décerne aujourd'hui depuis les États-Unis, l'IAAPA entend rendre hommage au dynamisme, à l'imagination et à la carrière d'un homme qui a osé prendre des risques pour réaliser son rêve. Couronné en 2008, Eddy Meeùs rejoint au palmarès de l'organisme des personnalités comme Walt Disney (1990) ou Anton F. Pieck (Efteling; 1995).
« Mon père aurait certainement été très heureux de recevoir ce prix, » a déclaré Thierry Meeùs à Orlando. « Il est vrai que Walibi fut une création difficile et risquée. Tout était à créer et à inventer: le concept, les attractions, le management, et mêmes les visiteurs face à cette nouvelle forme de loisirs. Ma sœur Anne, mon frère Yves, Dominique Fallon et moi, ses proches collaborateurs, nous l’avons vu dans cette aventure extrêmement innovante, dans des moments très exaltants comme dans des moments très difficiles. C’est donc avec grande émotion que je reçois ce prix. »
Eddy Meeùs a raconté sa vie dans le livre Hors des sentiers battus, du Kivu à Walibi, publié par les Éditions Clepsydre.
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vous le méritez ce prix 
